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Abécédaire

mercredi 31 janvier 2024

A nthropisation : paysages naturels qui ont été modifiés par la présence des êtres humains. Anne-Charlotte Finel filme des animaux au sein d’environnements marqués par le passage des Hommes, comme dans Klopotec où les oiseaux se mêlent aux avions des pistes de l’aéroport d’Orly.

B ande-son : piste sonore, qui peut aussi être musicale, réalisée pour des films et des vidéos. Anne-Charlotte Finel accorde beaucoup d’importance aux sons de ses vidéos. Elle travaille avec le musicien et compositeur de musique électronique Voiski, pour créer une bande-son sur mesure pour chacune d’elles.

C aptation : enregistrement d’un événement, d’une scène, donnant lieu à la création d’un film.

C rue : forte augmentation du niveau de l’eau dans les fleuves et cours d’eau due aux intempéries. C’est le titre d’une des vidéos d’Anne-Charlotte Finel qui filme des chutes d’eau.

D étail : partie, élément d’un ensemble qui peut paraître secondaire ou anodin. L’artiste travaille beaucoup à partir de détails dans ses vidéos et ses photographies en les accentuant avec des effets de zoom et de plans rapprochés.

D ocumentaire : film qui présente des êtres vivants, non-vivants ou encore des lieux de manière scientifique et didactique. Anne-Charlotte Finel adopte une démarche proche du documentaire pour tourner sa vidéo Klopotec. C’est la seule vidéo de l’exposition où le paysage est contextualisé.

É cran : Surface sur laquelle une image est projetée. L’écran est un dispositif qui diffuse les images. Il peut être perçu comme un tableau en mouvement.

F lou : qui n’a pas de contours définis, nets. Anne-Charlotte Finel travaille beaucoup avec le flou dans ses œuvres pour troubler notre perception des éléments qu’elle filme, ce qui nous donne l’impression de ne pas reconnaître les sujets de ses vidéos et de ses photographies.

F resson (tirage) : atelier parisien de tirages photographiques qui doit son nom à l’inventeur de cette technique déclarée en 1899, Théodore-Henri Fresson. L’atelier Fresson est aujourd’hui le seul à proposer des impressions photographiques sur papier charbon (procédé charbon direct) qui permet de travailler le monochrome ou le quadrichrome. C’est ce type de tirage qu’Anne-Charlotte Finel utilise pour certaines de ses photographies et certains de ses photogrammes, par exemple dans Klopotec 6.

G rain d’une image : particules noires en forme de grains parfois visibles sur les photographies et les vidéos de l’artiste. Leur taille dépend de la qualité du matériel utilisé mais aussi de l’agrandissement choisi au moment du tirage. L’artiste utilise beaucoup de plans rapprochés pour ses tirages et ses vidéos, ce qui donne à certains un grain particulier.

H eure bleue : moment suspendu entre le jour et la nuit où le ciel se teinte d’une couleur bleue particulière. Anne-Charlotte Finel capte la plupart de ses vidéos à cet instant de la journée.

I nstallation : agencement de plusieurs objets ou œuvres d’art dans un même dispositif de présentation. Anne-Charlotte Finel présente à La Criée l’installation Passagers qui réunit plusieurs impressions photographiques sur une même structure en acier.

I nterstice : espace ou moment dans un entre-deux, en suspens. L’artiste aime capter ses images dans des espaces entre la ville et la campagne et dans des moments entre le jour et la nuit.

K lopotec : dispositif mécanique en bois qui ressemble à un petit moulin à vent. Il est utilisé dans les vignes de certains pays à l’Est de l’Europe (Slovénie, Autriche, Croatie) pour faire peur aux oiseaux. Cet objet fait partie de la famille des effaroucheurs d’oiseaux, mécanismes visuels et/ou sonores utilisés partout dans le monde (par exemple, l’épouvantail est un effaroucheur d’oiseaux). Il sert à effrayer et repousser les oiseaux dans les champs ou encore sur les terrains d’aviation pour limiter les risques de collision avec les avions sur les pistes. C’est le sujet de la vidéo Klopotec d’Anne-Charlotte Finel, filmée près de l’aéroport d’Orly.

M édium : Renvoie aux matériaux de production d’une œuvre. Dans l’exposition Respiro de Anne-Charlotte Finel, les médiums utilisés sont la vidéo et la photographie.

O bservation (scientifique) : action de regarder attentivement la nature. Pour filmer ses vidéos, l’artiste adopte cette posture d’observation. Elle prend son temps et laisse faire la nature jusqu’à capter les images qui l’intéressent.

O rganza : tissu en mousseline assez fin, d’aspect transparent et brillant. L’artiste l’utilise pour exposer certaines de ses impressions dans l’installation Passagers. À l’origine c’était un tissu précieux qui se fabriquait avec de la soie. Aujourd’hui, il est plutôt produit à partir de polyester et de fibres synthétiques.

P ixel : Les pixels dans une image numérique peuvent s’apparenter à des points de couleurs, qui forment une image quand ils sont accolés les uns aux autres. Le terme pixel provient de l’anglais picture element, qui signifie « élément de l’image ».

P lans : différentes prises de vue de la caméra dans un film qui permettent de voir le sujet filmé soit dans son ensemble, soit sous d’autres angles ou détails choisis. Anne-Charlotte Finel utilise beaucoup de plans rapprochés dans ses vidéos en filmant avec une caméra longue vue pour zoomer sur les détails qu’elle veut mettre en valeur.

P rojection : faire passer un film dans un appareil qui permet d’envoyer les images sur un écran. À la Criée, certaines des vidéos de l’artiste sont projetées directement sur les murs.

R étroéclairage : technique d’éclairage par l’arrière. Elle est utilisée à La Criée pour éclairer certains écrans et les impressions d’Anne-Charlotte Finel dans l’espace.

S urexposition / sous-exposition : exposition trop prolongée (surexposition) ou pas assez (sous-exposition) d’une image à la lumière, ce qui lui donne un aspect trop lumineux ou au contraire pas assez lumineux. L’artiste les utilise dans ses vidéos et ses impressions pour donner un certain aspect esthétique à l’image.

S oie : fil souple et résistant fabriqué grâce aux araignées ou aux larves d’une certaine espèce de papillon, le bombyx du mûrier, dont les chenilles s’appellent les vers à soie. Anne-Charlotte Finel expose certaines de ses impressions sur de la soie. Elle photographie et filme aussi des vers à soie dans ses œuvres.

T exture : aspect, consistance d’une matière. Anne-Charlotte Finel donne une matérialité aux formes qu’elle filme, des effets de textures, comme par exemple dans sa vidéo Respiro où elle zoome sur le peau d’un crocodile.

V idéaste : se dit d’une ou d’un artiste dont les œuvres sont des vidéos.

 

Pistes d’ateliers artistiques autour de l’œuvre d’Anne-Charlotte Finel

mardi 30 janvier 2024

 

Voici 6 pistes d’ateliers pour prolonger la visite de l’exposition Respiro d’Anne-Charlotte Finel, proposées par Olivia Blondel, professeure d’arts plastiques conseillère relais pour La Criée et le musée des Beaux-Arts de Rennes :

 

1/ Apparition/Disparition (d’un Fantôme Naturel)

Sur un format A5 ou A4

Faire remarquer la potentielle contradiction entre fantôme et nature aux élèves (notion de fantastique, on y croit parce qu’une partie du contexte semble réel).

En partant du contour d’un des éléments (photogramme décalqué par exemple) en gros plan dans une des vidéos, créez un jeu de fonds/formes qui à la fois révèle et cache le motif naturel de départ.

L’atelier peut s’adapter à tous les niveaux de classe en simplifiant pour les plus petits.

Anne-Charlotte Finel capture le réel et le vivant dans ses vidéos mais les donne à voir sous un certain angle, empreint d’une vision onirique et fantastique. Le point de vue que nous propose la vidéo est à la fois naturaliste et artificiel, animal et culturel : c’est une recréation du réel par une artiste qui nous questionne sur notre capacité à être souvent en relation avec le vivant. Le flou des frontières, des sons et des espaces, leur porosité, révèle un autre fantôme, peut-être celui d’une perte de l’empathie.

Possibilité aussi de partir de contours d’animaux miniatures (par exemple, des jouets en bois pour les tous petits).

 

2/ Le monstre, c’est l’ombre !

Choisissez un de vos animaux préférés et réalisez sa silhouette au crayon graphite dans un coin de la feuille. Imaginez son ombre portée monstrueuse (possible encre, peinture, aquarelle, pastels, et crayon à papier, fusain, découpage/collage). Demandez à chaque élève lequel des deux leur semble le plus réussi.

Déplacer la perception des espèces ? Les animaux préférés seront peut-être très variés selon les élèves.

Du cycle 2 au cycle 4, possibilité aussi au lycée.

 

3/ Décoller (de l’image) du réel

Partir de :

– photographies de paysages interstitiels, par exemple des photogrammes des vidéos.

–  de pelages d’animaux, d’écailles, de matières, de plumes de paons, etc.

Proposer de cadrer puis reproduire le détail choisi en l’agrandissant (zoomer) ou, à l’inverse, partir d’un détail à coller librement et imaginer la suite sur le support.

Mots clés : Abstraction/figuration. All Over. Gammes chromatiques. Matières. Flou/net.

 

4/ Une espèce de chimère

Création d’une chimère à partir des espèces présentes dans les vidéos :

  • avec des photocopies d’échantillons de matières, de tissus, ou d’échantillons graphiques des élèves (qui peuvent être réalisés auparavant en classe) ou encore de photogrammes des vidéos, inventez une chimère.
  • à partir de dessins préalables et individuels, en prélevant des fragments de vos créatures dessinées, réalisez à deux ou à quatre un collage de la plus grande créature fantastique possible sur un A3.

Réalisez sa fiche de classification SVT à la fois loufoque et pseudo scientifique (programme des 5èmes au collège par exemple). Donnez-lui un nom inventé (mots valise, pseudo latin-grec, etc.).

Du cycle 2 à 4.

 

5/ Superpositions/Imbrications

  • À partir des éléments présents dans les vidéos (constructions/nature/espèces ; détails urbains, naturels, etc.) et en utilisant différents papiers translucides de format carré, chaque élève représente :
  • pour un demi groupe des éléments naturels
  • pour l’autre des éléments artificiels

Puis créez par groupe de deux ou quatre des superpositions possibles.

Il est aussi possible de découper les dessins préalables de ces éléments en bandes et de faire des tissages pour retrouver un format carré sur du papier plus épais.

 

6/ La Piste Artémis

Imaginez et créez une cartographie possible d’un périple d’Artémis autour d’Orly.

Partir d’une vue aérienne d’Orly et des abords.

Les élèves écrivent d’abord un mythe avec pour contrainte qu’il se situe en bordure de ville/bois ou d’Orly/forêt et que l’héroïne principale en serait Artémis.

Bilbliographie – Sitographie

jeudi 11 janvier 2024

Bibliographie

Botanicum et Arboretum, Katty Scott & Kathie Willis, Caterman, 2016 et 2023

A cloud, Komagata Katsumi, Les 3 ourses, 2017

La fabuleuse histoire de la Terre, Aina Bestard, Édition saltimbanque, 2021

Forêt des frères, Noritake Yukiko, Arles, Actes Sud, 2021

Forêt-Wood, Parrondo José et Douzou Olivier, Rodez, Rouergue, 2013

Un grand jardin, Clément Gilles et Gravé Vincent, Paris, Cambourakis, 2016

The Giving Tree, Silverstein Shel, New York, Harper Collins, 1964

Little tree, Komagata Katsumi, Paris, One stroke, Les trois ourses, 2008

Le livre des arbres & plantes qui restent à découvrir, Tallec Olivier, Arles, Actes Sud, 2021

• Devine Cherche et Trouve Nature, Manon Bucciarelli, Gallimard jeunesse, 2021

Nuit étoilée, Jimmy Liao, Ricochet, 2020

Mille choses à faire avec un bout de bois, Schofield Jo et Danks Fiona, Paris, Gallimard, 2013

Le petit Prince, Antoine de Saint Exupéry, Gallimard, 1999

Au soleil et Dans la lune, Fanette Mellier, Éditions du livre, 2015 et 2022

Du soleil à la lune histoires du ciel, Paris, Andréadis Ianna, Les Grandes Personnes, 2019

Touch the sky with your eye, Horvitz David, Paris, Jean Boîte, 2019

Sitographie

ddabretagne.org/gabrielle-manglou/oeuvres

gabriellemanglou.tumblr.com

Bibliographie

mercredi 10 janvier 2024

Bibliographie proposée par le service des publics de La Criée et Rachel Guitton, professeure documentaliste, conseillère-relais pour La Criée centre d’art contemporain

Essais

Roman graphique

Poésie

  • Noirlac, Marc Graciano, Le Tripode, 2023

Littérature / fictions

Jeunesse

Une matinée à l’Edulab

mardi 19 décembre 2023

Le parcours Correspondances de la classe de CE2 de l’école Moulin du Comte se poursuit à l’édulab Pasteur le temps d’une matinée. Deux ateliers attendaient les élèves pour expérimenter et comprendre les circuits électriques.

    • Premier atelier : circuit Ardwino

Chaque groupe d’enfant avait à sa disposition un petit boîtier électrique, avec différents câbles et pinces. Le tout formait un circuit électrique relié à un ordinateur. À partir de ce circuit électrique, les enfants pouvaient jouer à un jeu vidéo diffusé sur l’ordinateur. Ceux-ci pouvaient également tester différents objets pour tester leur conductivité (cuillères en métal, petits objets en plastique, …). Après avoir compris le fonctionnement d’un circuit électrique, les CE2 ont réalisé un petit schéma explicatif.

 

 

    • Deuxième atelier : le « Sylvestre Orchestre »

Le Sylvestre Orchestre est un circuit  qui permet de faire de la musique à partir du signal électrique que produit une plante. Ainsi, les enfants ont découvert que toutes les plantes ne laissent pas passer l’électricité avec la même intensité. Pour cela, le groupe devait brancher une petite pince aux feuilles, lesquelles étaient raccordées à divers boîtiers et à une tablette. Après avoir choisi leurs plantes, ils pouvaient sélectionner un instrument de musique afin de créer une mélodie.

 

Poèmes et Haïkus

mardi 19 décembre 2023

Lors des visites de l’exposition Avaler les cyclones d’Évariste Richer à la Criée, les élèves de 3ème du Collège des Ormeaux, les élèves de première et terminale de spécialité arts plastiques de la clinique FSEF de Beaulieu, les 4e du collège Émile Zola se sont prêté·es à deux jeux d’écriture :

  • l’écriture de haïkus inspirés des œuvres ( 3 mots piochés au hasard parmi des mots en lien avec les œuvres pouvaient servir de starter)
  • l’écriture d’une carte postale ou d’une lettre adressée aux dieux et déesses des éléments de différentes civilisations tels que Thor, le dieu du tonnerre dans la mythologie nordique ; Amaterasu, déesse du soleil dans la mythologie japonaise ; Uranus, dieu du ciel chez les Romains ; mais aussi Gaïa, déesse de la terre dans la mythologie grecque ; Zhu Rong, le dieu du feu dans la mythologie chinoise, le dieu égyptien Shou associé à l’élément air et enfin, Sedna, déesse de la mer présente dans la mythologie inuite.

Voici quelques propositions :

Le vent chaud refroidi,
Immobile elle est !
Sur un dé, elle se base.

 

 

Lorsque le paysage se repeint,
Je ressens de la tristesse.

 

 

Le froid des montagnes
Que j’ai pu chercher
Chercher le froid dans le chaud des montagnes.

 

 

Oh soleil, ce cercle ensoleillé,
Qu’il ne faudra,
Au grand jamais réduire.

 

 

Dans ma tête ne cessent de tourner ces hélices,
S’enfuient au hasard, en quête du délice,
Les couleurs se mélangent, les images palissent.

 

Biographie de Gabrielle Manglou

mardi 12 décembre 2023

Gabrielle Manglou,
Née à la Réunion en 1971
vit et travaille à Locmiquélic, France

Gabrielle Manglou est originaire de l’île de la Réunion. En 2020, elle a choisi de s’installer à Port-Louis dans le Morbihan à la suite d’une première résidence avec La Criée centre d’art contemporain et le Musée national de la Marine Citadelle de Port-Louis.

Diplômée de l’école supérieure des beaux-arts de Montpellier et de l’école supérieure d’art et de design de Marseille, elle a récemment exposé au CCC OD de Tours, au CAP de Saint-Fons à Lyon ou encore au château de Kerjean.

« Ma manière d’appréhender mon environnement se fait par le détail, ce détail va s’ajuster à un autre détail et ainsi de suite jusqu’à former un collier de perles, sorte de partition perçue comme une tension entre existence et résistance »

L’œuvre de Gabrielle Manglou est poétique et multiforme. Dessins, photographies, volumes et images d’archives s’amusent à déplacer certaines frontières. Son travail interroge la sphère des rapports humains, où se mesurent pouvoirs, natures, cultures et altérités. Pour sa résidence Les Merveilles à l’école Jean Moulin, elle propose de considérer l’altérité — en tant que qualité de ce qui est autre, chez les humains et les non-humains (monde végétal, animal, minéral, cosmique) — « comme une communion, une surface réfléchissante qui nous conduirait à considérer l’écologie non plus uniquement comme une science ou une formule politique mais comme une prose interne du monde, un dialogue incessant, une inséparabilité de toutes choses et de tous êtres, une convivialité nécessaire avec et par le vivant ».

Le travail de Gabrielle Manglou est présenté sur le site Documents d’artistes en Bretagne.

Visite avec les CE2 et CM2 de l’école Moulin du Comte

lundi 11 décembre 2023

En ce mois de novembre, les élèves d’une classe de CE2 et de CM2 ont reçu la visite des médiatrices de La Criée dans leur école, dans le cadre du parcours Correspondances.

Les deux classes divisées en deux groupes d’environ 12 élèves, ont pu expérimenter le jeu LiZellBa. Cette première rencontre alliait à la fois découverte du centre d’art et initiation à l’art contemporain par le jeu.

À la suite d’une présentation commune de La Criée, chaque groupe d’enfants s’est réuni autour du tapis de jeu. À tour de rôle, les enfants devaient lancer un dé puis tirer une carte. Les cartes du jeu sont pour la plupart des questions à répondre ou des actions à effectuer. Celles-ci sont toutes en rapport avec des expositions passées, qui s’inscrivent dans le précédent cycle artistique Lili, la rozell et le marimba. Une fois la bonne réponse trouvée, les enfants pouvaient piocher une œuvre miniature, en référence avec celles présentées par le passé à la Criée. Une fois toutes les œuvres récoltées, les enfants étaient amenés à débattre sur la place des œuvres dans leur exposition miniature et à trouver ensemble un titre d’exposition et un nom de commissaire.

« Qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? »,  » qu’est-ce qu’un socle ? », « En quelle matière est fait cet objet ? » sont autant de questions qui jalonnent le temps d’échange.

Ce jeu permet de présenter le centre d’art et ses expositions et de mettre en lumière les différents métiers exercés à la Criée.

 

 

Quelques semaines plus tard, les enfants des classes de CM2 et CE2 se sont rendus à la Criée pour une visite de l’exposition Avaler les cyclones d’Evariste Richer.

Cette visite a débuté par un petit jeu : les enfants recevaient chacun leur tour un petit mot en référence à l’exposition qu’ils devaient retrouver. Après avoir arpenter le centre d’art, les enfants se sont regroupés pour échanger sur ce qu’ils avaient trouvés. Ce temps a été rythmé par des questions posées aux enfants pour les inciter à partager leurs réflexions.
« Où le motif de la spirale est-il présent dans l’exposition ? Avez-vous trouver la foudre ? Qu’est-ce qu’une ammonite ? À quoi sert un paratonnerre ? »

 

 

Ces deux matinées se sont poursuivies par un temps de visite plus classique, puis les enfants se sont prêtés à deux ateliers, l’un les invitait à reconstituer une partie du Cyclone avec des dés et le second à colorier des montagnes à partir d’un lancer de dés.

 

Les CP/CE1 de l’école Jean Moulin en visite à La Criée

lundi 4 décembre 2023

Mercredi 15 et jeudi 16 novembre au matin, La Criée a accueilli 48 des élèves de l’école Jean Moulin.

Cette visite s’inscrit dans le contexte particulier qui lie la Criée à l’école Jean Moulin : la résidence Les Merveilles menée par l’artiste Gabrielle Manglou qui se déroulera au début de l’année 2024.
Dans le cadre de ce partenariat, les élèves des quatre classes de CP/CE1 qui participent à ce projet bénéficient d’un parcours particulier de découverte des différentes expositions de la Criée.

Après avoir visité l’exposition Art is Magic de Jeremy Deller en septembre et joué au jeu LiZellBa dans leur école au mois d’octobre, les élèves reviennent cette fois-ci à l’occasion de l’exposition d’Evariste Richer : Avaler les cyclones.

9h30 sous le ciel gris de novembre, des voix s’élèvent :
“Quelle est la règle à la Criée ?” “On ne met pas les mains !” s’écrient les enfants avec enthousiasme, groupés devant la grande porte en verre marquant l’entrée de la Criée.Avec leurs accompagnateurs et leurs institutrices, les enfants ont tout d’abord assisté à la présentation de l’exposition par la médiatrice culturelle. Celle-ci mobilise autant la mémoire et l’imagination pour leur permettre de s’ancrer dans l’univers de l’exposition. Le ciel, la foudre, les hélicoptères, la baguette de chef d’orchestre… Les objets et concepts que l’artiste a utilisés sont déjà familiers aux enfants.

S’en est suivi un temps de découvertes des différentes œuvres de l’exposition. Le groupe attentif se laisse entraîner d’une œuvre à l’autre. C’est ainsi qu’ils découvrent Monument à la dernière plume et le paratonnerre qu’elle met en scène, mais aussi le Noyau du monde et le moulage que l’artiste propose de ses propres mains. Chaque œuvre apporte son lot de questions auxquelles la médiatrice répond avec pédagogie.Les enfants s’approchent du Cyclone, dont les dés, simplement disposés au sol, en font une œuvre très fragile.
“Il y a 300 dés ! ” “Là, il y en a au moins 1000 dés” “1 million !!”
Devant l’immensité des plus de 69 000 dés exposés, les enfants tentent d’en évaluer le nombre.

 

 

Ensuite, est venu le moment de la mise en action.
Les enfants ont pris part à différents ateliers directement inspirés des œuvres présentes à la criée. En prenant exemple sur les photos de la série Les promesses, les enfants ont colorié leur modèle en fonction d’une légende de couleurs obtenue d’après un lancer de dés.

Le deuxième atelier était tourné autour des dés. Inspirés par le Cyclone, ils ont pu utiliser les canevas qui ont servi à fabriquer l’ouvre afin d’eux-mêmes en fabriquer un morceau. Cette activité leur a permis de comprendre la manière avec laquelle il était possible de jouer avec les points des dés dans le but de former des dessins.

 

 

11h, les enfants s’emmitouflent dans leurs manteaux d’hiver et reprennent le chemin de l’école.